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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 13:39

Electron libre né artistiquement à l’ère de la nouvelle vague, conteur cinématographique à nul autre pareil, Claude Lelouch n’en finit pas de nous enchanter et mieux de nous ré/enchanter.

Révélé par « Un homme, une femme » qui remporte la Palme d’Or à Cannes en 1966, Claude Lelouch se distingue par un style, un regard, une posture n’appartenant qu’à lui, ce qui est, direz-vous, le propre de chaque cinéaste ou de chaque artiste. Mais Lelouch a ce petit quelque chose en plus que l’on appelle génie. Ce que l’on nomme en pâtisserie, une cerise sur le gâteau. Un sourire, un détail, cette fantaisie qui fait toute la différence. Ce petit plus irrésistible… Visuellement parlant.

Inoxydable amoureux de l’amour, des femmes, des hommes, de l’amitié, du cinéma, des caméras, des acteurs et de tous ces riens qui font les grandes histoires, Lelouch se définit lui-même comme un « croyant de la vie ». Avec bonheur, passion et jouissance, il transmet son impétueux enthousiasme depuis une cinquantaine d’années dans un voyage au long-court qui réunit plus d’une cinquantaine de films. Parmi cette pléiade, cette constellation, quelques étoiles et autres pépites : Un homme et une femme ; La bonne année ; L’aventure, c’est l’aventure ; La belle histoire ; Tout ça pour ça ; Salaud, on t’aime ; Un + Une

Ainsi donc le cinéaste, scénariste, cadreur, producteur Claude Lelouch a commis nombre de chefs d’œuvre indéniables mais Un homme et une femme est une des plus formidables démonstrations de son talent. Parfaitement ! Même en      ayant vu et revu et re/revu certains de ces films, le spectateur, la fan que je suis, ont l’impression que chaque visionnage est une première fois.

Et existe-t-il quelque chose de plus surprenant qu’une première fois ?

Les premières fois sont la manifestation par essence de l’amour et le ferment de l’émerveillement. Ce que procurent les allégories de Claude Lelouch.

Focus sur Un homme et une femme.

Pleins phares sur une rencontre des plus banales, des plus probables, au rythme d’un film d’actions soutenu, exacerbé par une course poursuite à travers la France. Images éblouissantes, utilisant la couleur jusqu’au noir et au blanc – à moins que ce ne soit l’inverse… La pluie qui délave les visages et laisse percevoir leur détresse et leur profondeur. Dialogues minimalistes au ton presque mondain.                               Profondeur de champ.                                                                                                                          Ici, l’essentiel s’exprime dans les non-dits. Les sourires. Les gestes. La retenue. La musique. Le paroxysme. Et dans une extrême élégance.

Les confidences deviennent des instantanés du passé. Un autre film dans le film. Un hommage au [cinéma] muet. Une bande annonce qui n’en finit plus, orchestrée par un cadrage, un découpage d’une modernité inouïe qui défie les modes, les décennies et a inspiré foultitude de metteurs en scène. Dont Kubrick, adepte avoué. Dont Xavier Dolan, je pourrais le jurer… Bref… Stoppons les spéculations ! Du génie, disais-je.

Il paraitrait que Lelouch, un jour, a été touché par une femme et son enfant sur une plage de Deauville et s’est amusé à imaginer la suite. Sublime, non ?

Un homme, une femme d’une trentaine d’années, veufs tous les deux et parent d’un enfant. Rien de plus. Juste un élan d’une simplicité biblique. Et un cinéaste d’une gourmandise relationnelle insatiable pour dévorer ces instants où la vie bascule et où plus rien ne sera jamais comme avant. Offrant de formidables leçons de vie. Transmettant un bel appétit. Pour le meilleur ou pour le pire. Pour les pleurs ou les rires. Par amour, toujours.

Claude Lelouch, l’éternel amoureux
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  • L'Habit ne fait peut être pas le moine, mais les mots démontrent bien la femme. Par mes écrits, vous comprendrez qui je suis. Celle qui trottine ! Elsa La Potine...
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